L'ALCOOL ET SA PSYCHOLOGIE
V2023.02.07
L'alcool est consommé par 90% des adultes, c'est une drogue dure courante à laquelle on s'initie généralement à l'adolescence. Son attraction tire sa force dans des phénomènes physiques et psychologiques. Il anesthésie les sens et déshinibe, et provoque aussi une déshydratation
On confond souvent dans un contexte social anesthésie et plaisir ainsi que déshinibition et une conversation fertile, le rôle salutaire de la peur n'étant pas perçu. Le sentiment de contrôle de sa consommation est en fait assez illusoire, il tient à de nombreux facteurs comme ses relations ou sa résistance aux produits toxiques
L'esprit du buveur est partagé entre deux désirs, celui de boire et celui de limiter sa consommation, la déshinibition fait que l'on ne se retient plus guère. Vomir est un phénomène de survie qui peut être raillé, la déshydratation fait que l'on enchaîne les verres
Un viol du corps se fait car il se croit obligé de consommer de l'alcool à cause de nos habitudes et va réduire les sensations désagréables pour nous faciliter la tâche et détruire progressivement nos organes. L'initiation à l'alcool se fait généralement avec le panaché, mélange frais de limonade sucrée et de bière
Ceux que la médecine traditionnelle déclare comme alcooliques sont ceux dont le contrôle de consommation est quasi impossible, ils tiennent par la volonté et on leur trouve une tare, ils sont environ 20% des consommateurs, les buveurs ordinaires sont ceux qui ont eu de la chance jusqu'à présent
Celui qui essaye de se soustraire à l'emprise de l'alcool sans ces rudiments psychologiques risque d'aller de tentatives en tentatives et perdre confiance en lui-même ainsi que tout le reste. Une fois libéré de l'emprise de l'alcool il reste à se libérer des associations d'idées et retrouver son regard et ses sensations d'enfant
Après une période de prise de conscience et d'observation je vous conseille de boire solennellement votre dernier verre d'alcool et de ne plus en consommer du tout
Il est important ne pas boire de l'alcool seul et espérer recréer des liens festifs
La nostalgie peut vous tenir
Les sensations de grisements peuvent nous séduire, le contexte y est plus important que la boisson, il faut y distinguer les composantes. Mieux vaut observer ses espoirs et désirs, et les connaître
Au-delà de 1 consommation rafraichissante, que cherchez-vous réellement ? Etes-vous dans le chaos des sens ? Déshinibé et peu en contact avec vos sensations ? Votre espoir de la bonne ivresse vous tient-il ? Etes-vous en bonne compagnie ? Désirez-vous changer les autres en les encourageant à boire ?
Il y a aussi le rapport sado-masochiste à vous-même qui vous ramène à la même situation désastreuse, qui peut être lié à un regard
Ne lâchez pas le gouvernail de votre vie
Mieux vaut ne pas se croire plus malin qu'une drogue dure telle que l'alcool
Bonne vie à vous
Amicalement,
Patrick Fox